L’essor d’un système-monde colonial atlantique, liée à un premier capitalisme marchand, a eu lieu sous la forme d’empires (espagnol, anglais et français). Ces derniers ont lancé la « Grande Transformation » (Karl Polanyi), qui fut aussi environnementale avec l’« échange colombien » et l’« impérialisme écologique » (A. Crosby, 1972, 1986). Comment les natifs de ces territoires que sont les « montagnes atlantiques » de William Blake (Linebaugh, 2019), à la fois ouverts à la mondialisation et propices aux résistances, ont-ils vécu et réagi à ces bouleversements économiques et écologiques ? Il s’agira d’explorer la gamme d’attitudes variables de ces populations, aussi bien les colonies que les métropoles, de l’opposition frontale (Linebaugh et Rediker, 2000), à la résistance passive jusqu’à l’adaptation et la collaboration dans la longue durée (du XVIe à la fin du XVIIIe et au début du XIXe siècle) en comparant les espaces (Pérou, Irlande, France) et en adoptant leur point de vue.