Cette session explore comment l’alimentation devient un terrain de luttes culturelles, sociales et politiques. Les trois communications analysent : la mobilisation du passé par les industriels du surgelé pour légitimer l’innovation face à la résistance des consommateurs ; la façon dont les femmes chefs ont contesté la domination masculine dans la haute cuisine des années 1970-80, en s’organisant et en défendant publiquement leur place ; et enfin, le couscous comme plat emblématique, à la fois symbole d’intégration et d’exclusion, révélant les tensions postcoloniales et les enjeux de souveraineté alimentaire. Ensemble, ces études montrent comment les récits, les pratiques et les plats servent à la fois à résister, à négocier l’identité nationale et à transformer les normes sociales autour de la nourriture